POUR S’Y RETROUVER
ANALPHABÈTE COMPLET: personne incapable de lire et d’écrire, en le comprenant, un texte court et simple se rapportant à sa vie quotidienne. C’est le cas de 300 000 Québécois.
ANALPHABÈTE FONCTIONNEL : personne dont les difficultés de lecture l’empêchent de jouer pleinement son rôle de parent, de citoyen ou de travailleur dans la société d’aujourd’hui. Le Québec en compte environ 600 000.
SOUS-SCOLARISÉ : se dit de quelqu’un qui a moins de 9 ans de scolarité, le minimum requis pour être autonome selon les spécialistes. Nombre au Québec : 1,5 million.
LITTÉRACIE : connaissances fondamentales dans les domaines de la lecture et de l’écriture, permettant à une personne d’être fonctionnelle en société. Le contraire d’analphabétisme.
DES CHIFFRES PARLANTS
Un travailleur sur trois éprouve des difficultés de lecture.
Un Québécois sur deux a du mal à comprendre un article d’opinion.
300 000 Québécois ne savent pas lire du tout.
EFFETS SUR LA SANTÉ
La maîtrise de la lecture est au cœur de tout. Une personne plus instruite prend un meilleur soin de sa santé.– Maryse Perreault, anc. PDG de la Fondation pour l’alphabétisation.
Les personnes analphabètes ont plus d’accidents sur le lieu de travail, sont plus souvent malades, ne suivent pas correctement les posologies de médicaments, ne s’informent pas sur Internet.
Demandons-nous : comment le gouvernement peut-il faire de la prévention utile auprès de citoyens qui ne savent pas lire ?
EFFETS SUR L’EMPLOI
Les gens ne sont pas plus analphabètes qu’avant. Le problème, c’est que les exigences en littéracie ne cessent de croître dans le monde du travail. – Paul Bélanger, anc. président du Conseil international de l’éducation des adultes.
Conduire un camion est devenu un métier trop complexe pour une personne incapable de remplir des bordereaux de distribution. Faire des livraisons aussi, car il faut maintenant savoir utiliser un terminal.
Par crainte de perdre leur emploi, beaucoup de travailleurs ont peur d’avouer qu’ils savent à peine lire.
DES SOLUTIONS
Les centres d’éducation des adultes des commissions scolaires jouent un rôle déterminant dans la lutte contre l’analphabétisme.
De même les organismes d’alphabétisation populaire, comme le Train des mots.
Mais il faut élargir l’action, engager directement les milieux de la santé, du travail, des finances, de l’environnement et tous les autres. Inciter plus d’entreprises à prendre en main la formation de base de leurs employés. Et associer toute la population québécoise à l’effort d’alphabétisation. Chaque personne qui apprend à mieux lire est un atout de plus pour le Québec.