Stéphanie

Stéphanie vient de passer à la Gare du Train des mots, tout heureuse de m’annoncer qu’elle nous quitte. Ooohh! Comment ça, Stéphanie? « J’ai fini, j’ai tous mes acquis et je m’en vais faire mon cours de préposée aux bénéficiaires,  je suis tellement fière! » 

Stéphanie est le genre d’élève qui, petite fille, passait inaperçue à l’école. Avec ses difficultés de concentration et d’attention, on ne savait trop que faire d’elle dans les cours, on n’avait pas le temps en classe de l’aider à apprendre. Comme trop d’enfants, on l’a envoyée de « classe spéciale » en « classe d’apprentissages légers », en espérant qu’elle trouve sa voie un jour. Confiance était un mot en langue étrangère pour elle, un mot pour les autres.

Lynda, la guide de Stéphanie, l’a épaulée dans ses travaux de lecture et d’écriture. Elle lui a prêté main forte durant six mois, le temps pour Stéphanie de retrouver une assurance perdue dès l’école primaire. 

« Je pensais jamais que j’y arriverais, et jamais si vite que ça! »

Tu vas nous manquer, Stéphanie, avec ton magnifique sourire beau temps mauvais temps. On va s’ennuyer de te voir avec tes enfants, tes «petits mousses » toujours heureux de t’accompagner. On va se souvenir de ta détermination, de ton courage. 

Mais comme on est heureux aujourd’hui de te voir t’envoler vers la vie que tu t’es choisie!

France Gagnon, au Train des mots

La première est l’histoire d’une dame qui adore son petit chat. Elle ferait tout pour que sa nouvelle maison de retraite lui permette de garder Chanel. Mais il faut pour cela écrire une lettre à l’administration. Toute seule, elle n’y arrive pas.

La deuxième est celle d’un jeune homme qui veut postuler un emploi de commis dans sa ville. Il l’a vu annoncé dans le journal la semaine dernière. Le problème, c’est qu’il n’a pas de C.V. et ne sait pas comment en préparer un.

La troisième, celle d’une femme souffrant d’épilepsie. Elle a besoin d’un chien d’alerte. En cas d’urgence, il pourrait lui sauver la vie! Mais le formulaire qu’il faut remplir pour obtenir un compagnon canin est très long, et très compliqué. La malade a le cœur en miettes.

Voilà trois personnes qui sont allées rencontrer un écrivain public du Train des mots. Dans leurs mots, elles ont raconté leur histoire à un sympathique bénévole qui sait aligner les mots pour dire les bonnes choses. C’était peut-être Lynda, ou Jean-Pierre ou Mimi (ou Yves ou Élisabeth ou bien Bernard, Aline ou Clément). 

Les écrivains ont sorti leur stylo et leur ordi. Et ils ont écrit ce qu’il fallait. Gratuitement.

Pour en savoir plus, allez à la page L’Écrivain public sous Des services personnels. Tous les détails y sont!

Nos invités ont dansé, ils ont ri, ils ont bien mangé, ils ont gagné des tas de prix! Pour la troisième fois en trois ans, ils étaient presque 400 dans la grande salle de l’église Saint-Jean-Bosco à faire honneur à notre souper spaghetti bénéfice, le rendez-vous annuel du Train des mots avec la population de Magog.

Cet ÉNORME souper de famille était organisé autour d’un grand but collectif : aider les hommes et les femmes qui ont des difficultés à lire, écrire ou compter.

Grâce à nos généreux commanditaires et à une petite armée de bénévoles, la soirée a permis d’amasser plus de 6000 $.  Une belle somme qui nous permettra de poursuivre notre mission auprès des adultes qui sont bien décidés à AVANCER DANS LEUR VIE ! Merci merci!